My dragon system - Novel - Chapitre 10

Trad: Elokyos

Check : Kuru

Chapitre 10 : À ma façon

Ray courut vers la forêt aussi vite qu’il le put. Il savait que chaque seconde comptait. Amy n’avait aucun moyen de se défendre puisqu’elle n’était pas une combattante comme son frère.

Alors qu’il entrait dans le bois et regardait autour de lui, ses yeux se plissèrent jusqu’à leur limite, tentant de trouver toute trace ou piste qu’il pourrait suivre pour les retrouver.

“Il doit y avoir quelque chose, une empreinte ou autre ! Quelque chose qui pourrait me dire dans quelle direction ils sont allés !”

Alors que Ray s’enfonçait plus profondément dans la forêt, il remarqua rapidement des traces de sang sur un arbre. Il paraissait noir et frais, encore humide. Sa couleur démontrait clairement qu’il provenait d’une bête et non d’un homme.

En suivant les traces éparpillées dans la zone, il tomba finalement sur une bête morte. C’était un loup couvert de fourrure noire. Sous son ventre se trouvait une blessure nette.

« On dirait qu’il a été tué récemment… »

Ray était convaincu que Gary et ses amis devaient être ceux qui avaient mis fin à la vie de ce loup, car la coupure semblait provenir d’une épée, et non de la griffe d’une bête. En plongeant plus profondément dans la forêt, il commença à tomber sur d’autres carcasses de loups.

Heureusement, ces bêtes n’étaient pas très fortes. Toute personne possédant un bon maniement de l’épée devait être capable de s’en occuper facilement. Bien sûr, il fallait faire attention, mais ces loups n’étaient normalement pas considérés comme des problèmes.

Cependant, le fait qu’il y ait autant de corps de loups au sol inquiétait encore plus Ray.

Il savait que Gary et Amy n’étaient pas le genre d’enfants à faire s’inquiéter leurs parents pour s’amuser. Quelque chose avait dû se passer et c’était certainement la raison pour laquelle ils n’étaient toujours pas revenus.

Soudain, un cri retentit à sa droite. C’était sans aucun doute Amy. Il se précipita comme un guépard en direction de la clameur.

Une fois arrivé, il fut abasourdi par ce qu’il vit devant lui.

Un loup noir solitaire se tenait droit, fort et grand. Il mesurait environ un mètre quatre-vingt et avait des crocs acérés comme des lames de rasoir. Il n’était certainement pas une bête que n’importe qui pouvait gérer. Les deux amis de Gary gisaient par terre à proximité, immobiles. Impossible de connaître leur état de santé.

Gary se tenait devant lui, son épée dégainée.

Ray balaya du regard le champ de bataille, à la recherche d’Amy, quand il repéra soudain les cheveux blonds et la robe rouge.

Elle était effrayée et frissonnait.

Ray commença à se diriger vers le jeune homme.

La bataille reprit lorsque le loup se jeta sur Gary.

Cependant, malgré l’impact imminent, Gary ne bougea pas. Il essayait visiblement de protéger la personne derrière lui. Il leva son épée horizontalement pour bloquer l’attaque, mais c’était clairement inutile.

Le loup était tout simplement trop fort pour qu’il puisse le contenir. La taille même de la créature lui donnait une telle puissance qu’il envoya valser le pauvre enfant contre un arbre. Son corps retomba à terre, immobile, ne laissant rien paraître de son état.

Le loup commença à renifler l’air, cherchant sa nouvelle proie. Il flaira  Amy et s’en approcha lentement.

Profitant de l’instant, Ray réduisit la distance qui le séparait de la bête, trop focalisée sur ce gibier larmoyant mais appétissant. Il n’hésita pas et amorça son attaque.

‘C’est pour ça que tu t’es entraîné, hein ! Il est temps maintenant de donner tout ce que tu as !’

Courant à toute vitesse, il ne dégaina pas son épée et la laissa dans son fourreau.

Alors que le loup avançait, Ray se baissa jusqu’à ce que son corps soit pratiquement sur le sol, et courut à quatre pattes tel une bête sauvage, avant de se redresser rapidement à niveau de son adversaire.

Il avait une fenêtre de tir, et il n’avait pas l’intention de la laisser passer.

Ses doigts avaient toujours été maladroits pour tenir les objets. Il se rappelait sa lutte pour tenir une fourchette ou une cuillère, bébé. Aussi, pliant ses doigts pour former une sorte de griffe, il bondit sans hésitation sur la bête pour lui transpercer l’œil de sa main, pénétrant ainsi les tissus mous de son globe oculaire.

Un hurlement de douleur se fit entendre.

Ray, atterrissant alors à quatre pattes comme un chat, évita toutes les attaques du loup, enragé par sa blessure. Le garçon avait toujours préféré ramper, même si le corps humain n’était pas optimal pour se déplacer de cette manière. Cela l’aidait cependant à mieux contrôler son corps pour éviter les attaques, mais le ralentissait également.

Même si ses poings nus étaient efficaces, ils n’en demeuraient pas suffisants pour tuer la bête. Il dégaina alors l’épée à son côté et en serra la poignée avec la mâchoire. Ce n’était pas pour attaquer, mais pour qu’il puisse y avoir facilement accès à tout moment.

L’épée dans la bouche, il regarda fixement la bête.

Le loup fixa également le garçon.

« Ce sont mes humains, tu ne les toucheras pas ! » dit Ray en fusillant le fauve du regard.

C’était le style de combat que Ray avait mis au point après avoir combattu Gary. Il n’avait jamais été destiné à utiliser une épée. Son poing était bien meilleur, mais en même temps, à son âge et avec ce corps faible, une arme était somme toute nécessaire.

Debout, ses jambes maladroites l’empêchaient d’esquiver, alors qu’à quatre pattes il se sentait en pleine possession de ses moyens.

Il n’était pas humain, alors pourquoi devait-il essayer de se battre comme tel ? Pourquoi ne pouvait-il pas utiliser un style de combat dans lequel il était bon ?

“J’étais une bête magique, la plus forte qui existe. Je me battrai à ma manière. » conclua-t-il intérieurement.

Le loup bougea.

Comme par instinct, le corps de Ray se mouva également. Le fauve essaya de le mordre, mais Ray était beaucoup trop rapide et beaucoup trop petit pour que ses gigantesques dents puissent l’atteindre. Il était maintenant sous lui.

Sortant la lame de sa bouche, il l’abattît sur les pattes avant de la bête.

Ça fonctionnait !

Ray était si ravi qu’il commît l’erreur de célébrer sa victoire trop vite.

Juste au moment où il passait devant le corps du loup, celui-ci leva ses pattes arrière et attaqua dans sa direction.

Heureusement, Ray évita la plupart des attaques du loup, mais ses griffes l’atteignirent tout de même.

Le sang commença à couler sur sa poitrine, tandis que sa vision se brouillait. Mais il savait qu’il devait se battre. Le monde était injuste, il l’avait toujours été. Il savait que s’il voulait vivre, il devait tuer.

Le loup ne laissa pas à Ray le temps de se reposer, se jetant sur lui immédiatement. Il ouvrit la gueule pour une autre attaque, tandis que Ray décollait du sol, frappant la boue sous ses pieds.

Il atterrit sur un arbre voisin, mais il ne put y rester trop longtemps, la bête le brisant en deux d’un claquement de mâchoires.

Il bondit dans les airs, et ne manqua pas l’opportunité s’offrant à lui de porter un coup décisif. Il commença à tourner sur lui-même afin de prendre de l’élan. Il sortit en même temps l’épée de sa bouche et la tint en main.

Son attaque était ainsi amplifiée par la force centrifuge, générée par ses mouvements rotatifs. Tel une toupie furieuse, il frappa son épée de toutes ses forces sur la tête du loup.

Un hurlement de douleur s’ensuivit.

La bête, ayant subi une blessure bien trop grave pour y résister, tomba lourdement au sol, tout comme Ray.

Il était à bout de souffle et épuisé.

La blessure sur sa poitrine saignait toujours. Il avait été trop naïf et maintenant il en payait le prix, alors que la blessure commençait à le démanger.

Serrant les dents, il leva son épée et regarda en direction du loup. Pour être honnête, il doutait que cette seule attaque fut suffisante pour le terrasser.

Il le fixa, s’attendant à ce qu’il esquissa un mouvement. mais comme pour lever toute confusion possible, un écran apparut dans son champ de vision.

<récompense reçue >

<Bénédiction des yeux draconiques débloquée>

<1/1000 complété>

Une voix mécanique résonna dans la tête de Ray et celle-ci lut à haute voix les messages apparaissant. Mais là n’était pas la préoccupation du garçon, que ce soit l’écran ou la voix.

C’était Amy.

Il devait s’assurer qu’elle allait bien.

Ignorant cette pensée, la voix robotique continuait de lui parler, décrivant les nouvelles fenêtres apparues à la fermeture de la première :

<Cristal bestial intermédiaire obtenu>

<Voulez-vous l’absorber ?>

<Oui> <Non>

Merci à vous pour avoir lu ce chapitre.

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